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Channel: Critique Blu-Ray – Les Chroniques de Cliffhanger & Co
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HOMMAGE A JOHN HUGHES: SEIZE BOUGIES POUR SAM/BREAKFAST CLUB (Critiques Blu-Ray)

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Pour qui a été adolescent dans les années 80, le cinéma de John Hughes a forcément une résonance particulière. La filmographie du réalisateur disparu bien trop tôt, emporté à 59 ans par un infarctus, est plutôt courte mais la plupart de ses films ont marqués des millions de spectateurs à travers le monde, eux qui se reconnaissaient sans peine dans le mal-être adolescent qui vrillait les cœurs de nombre des héros de ses films. Parce qu’il savait de quoi il parlait et qu’il le faisait bien et avec une sincérité jamais prise en défaut, John Hughes a laissé une œuvre marquante, traversée de jolis moments et ponctuée d’au moins deux chefs-d’œuvre. Qu’il parle des prémisses des sentiments, de l’éveil à la sexualité, de l’adolescence et de ses tourments, John Hughes a su capter non seulement l’air du temps, de son époque, mais il a également réussi à toucher à l’universalité, de par des sujets ancrés dans des réalités prégnantes et pour la plupart toujours d’actualité. Car si la mode évolue, les sentiments, les émotions, les relations conflictuelles familiales sont toujours les mêmes. Le cinéma de John Hughes a traversé les années parce qu’il parle de nous tous, de cette période par laquelle chacun d’entre nous se forme au travers de l’exaltation, de la démesure des sensations qui déferlent sur la jeunesse et de l’ivresse de la liberté. Longtemps considéré comme le pape du teen movies, Hughes a su créer une œuvre qui s’est démarquée des Porky’s ou autres séries B à tendance lourde et vulgaire, en livrant des films dont la finesse et l’intelligence ont su remporté les suffrages et qui au bout du compte s’inscrivent dans l’Histoire du cinéma comme de purs diamants. Hughes avait cette faculté de capter l’essence même de cette période de la vie et il savait enrobé ses histoires d’éléments visuels, sensoriels et auditifs qui rendaient ses films d’une richesse inouïe.

A l’occasion de la sortie en blu-ray chez Universal Pictures, des deux premiers joyaux de sa filmographie, Seize bougies pour Sam et Breakfast Club; il est temps de prendre conscience que John Hughes était un cinéaste merveilleux, capable de nous faire retrouver des sensations enfouies, mais à jamais présentes au fond de nos âmes.

SEIZE BOUGIES POUR SAM

4 STARS EXCELLENT

Le tweet d’après-visionnage:

tweet sixteen candles

SYNOPSIS: La journée d’anniversaire d’une adolescente de 16 ans amoureuse du garçon le plus populaire du lycée et aimé du garçon le moins en vue. Et, avec ses parents qui oublient son anniversaire, des grands-parents envahissants et un étudiant étranger sur les bras, tout est fait pour que cette journée soit inoubliable !

SEIZE BOUGIES POUR SAM BLU RAY

Première réalisation pour John Hughes et déjà un condensé de tout son cinéma: L’éveil aux sentiments, le mal-être, de l’humour, une BO de premier ordre, deux de ses comédiens fétiches (Molly Ringwald et Anthony Michael Hall)… En sachant dès ce premier essai mixer la douceur candide à la comédie, John Hughes dépeint les contours de l’adolescence avec justesse et permet une identification poussée avec ses personnages. Grâce à la finesse de ses dialogues, Hughes scénariste permet à Hughes metteur en scène de s’effacer derrière son propos brillamment illustré. Si le film a légèrement vieilli et si son postulat de départ peut sembler un peu léger, il n’en reste pas moins très au dessus des teen-movies actuels. Et véhicule à la fois un plaisir immense et une nostalgie indicible de par sa sensibilité et aussi, par petites touches, un ton bouleversant.

Si la copie proposée est impeccable, absolument aucun bonus n’accompagne cette sortie. Bien dommage pour un film qui aura tant inspiré de cinéastes au fil des années.

BREAKFAST CLUB

5 STARS CHEF D'OEUVRE

Le tweet d’après visionnage:

tweet breakfast club

SYNOPSIS: Cinq lycéens aux caractères totalement opposés se retrouvent en colle un samedi après-midi. Au fur et à mesure que la journée passe, ils discutent, se déchirent et finissent par se trouver plus de points communs qu’ils ne pensaient.

BREAKFAST CLUB BLU RAY

Second film de John Hughes, Breakfast Club est à n’en pas douter la figure de proue de sa courte filmographie avec La folle journée de Ferris Bueller. Sur une idée de départ dont on se demande comment elle pourra se développer sur près de une heure quarante, Hughes réussit un film d’une sensibilité extrême qui est aussi une subtile étude de caractères de la jeunesse. Sans jamais se moquer de ces jeunes, en respectant son public à chaque instant, Breakfast Club est une démonstration en terme de rythme, de dialogues, où, réussissant à mêler l’humour et la gravité avec maestria, John Hughes confirme qu’il est le plus fin des scénaristes. Retrouvant ses deux acteurs fétiches Molly Ringwald et Anthony Michael Hall, il leur adjoint Ally Sheedy, Emilio Estevez et Judd Nelson pour composer le quintette stéréotypé que son histoire réclamait. Or, dans le cinéma de John Hughes, il faut se méfier des stéréotypes qui bien souvent recèlent des trésors cachés. Sachant radiographier avec acuité les problèmes minant la jeunesse, il livre un film ultra dialogué mais jamais redondant et qui délivre à intervalles réguliers shoot émotionnel et rires en cascades, porté en plus par la magnifique chanson de Simple Minds, Don’t you forget about me.

Outre une excellente copie, en bonus, le blu-ray propose notamment un making-of très complet de presque une heure, où entre autres les comédiens reviennent sur le film.

Seize bougies pour Sam et Breakfast Club sont disponibles en blu-ray à partir du 2 juillet chez Universal Pictures



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